Et puis là, sans dire un mot, elle s’est assise sur mon angoisse. Le temps d’une nuit. Qu’elle s’assoupisse à son tour. Et qu’au petit matin on se réveille, comme si de rien n'était Pour se réchauffer une tasse de café frette. ˚˚∆ Son petit souffle de réconfortante fournaise qui me tient la main dans mon sommeil. Qui m’accompagne dans mes rêves de cette Islande imaginaire angoissante. Où les maisons s’atteignent à la nage, sous des kilomètres d’eau glacée, au cœur même des icebergs. Un monde inventé par mes cauchemars où le souffle se fait rare, où les cris s’époumonent, où le poids du monde habille ma poitrine d'un étau d’un fer chaud, épais et rutilant. Un monde où chaque décision provoque le battement d’aile d’un ouragan. Où chaque tentative d'inspiration fait mal comme la course en plein hiver. Où des personnages évadés d’un passé enfoui, bourdonnent en chaos de sifflements des quatre vents à travers l’inefficacité des murs. J’ai mangé des aiguilles pour déjeuner. D’un vaccin qui se digère mal. Des milliers d’errants, s’attroupant autour d’un feu de baril dans mon thorax, Revendiquent les vestiges d’un village éphémère aux fondations de cendres. C'est la course au plus grand château de poussière qui partent en rien. La sloche d'hiver inonde nos bottes. On aura jamais chaud. On sera jamais secs. Nos toits sont des nuages de grêle qui pleuvent non-stop Des gros criss de morceaux de glace qui nous exfolient durement la face J'ai les paupières mi-closes pour pas me faire effriter le peu de soleil que je garde en mémoire en dedans des yeux. Laisse faire tes 25 cennes La sécheuse est hors d'usage. ˚∆˚˚∆∆˚˚∆˚∆˚ ˚∆˚∆˚ ˚∆˚∆˚˚∆˚˚∆˚ Mais heureusement au p’tit matin. T’es encore là, couchée sur mon angoisse. Ton bourdonnement a endormi le monstre Pour la journée, au moins.
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Des lettres, des mots, des phrases... qui font parfois du sens.À propos de l'auteurePas de gants blancs pour la page blanche. Je salis l'immaculé. C't'un exutoire. Archives
Octobre 2023
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