D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours souffert de « finalophobie ». Être face à quelque chose qui s’arrête. Pas nécessairement la mort. Ça je l’accepte en soi. Je parle de fins, les fameux The End qui nous mettent comme une claque au visage que ça n’ira pas plus loin. La petite sirène de Disney, c'est là que j’ai vécu ma première crise consciente. Ariel, je la trouvais tellement conne! Elle abandonnait son père, toute sa famille pour partir en grand’ robe blanche sur un paquebot avec un dude nommé Éric. Pas d’indices à savoir si elle allait les revoir un jour. Puis, BAM! Générique. J’ai éclaté en larmes du haut de mes 5 ans et quart. (Ça comptait les fractions d’années à cet âge-là!) J’en ai voulu longtemps à Walt de m’avoir fait subir ça. Puis, c’était de même pour tout. Fin d’année scolaire, de camp de jour… Quand t’es petit, c’est cute. Mais en vieillissant ça devient une autre paire de manches. Tu vis des véritables peines d’amour à la fin du dernier épisode de Six Feet Under. Non seulement ça s’est traduit en séance de Cry me a River du nez pendant la dernière scène, mais j’ai pas mangé pendant les 3-4 jours qui ont suivi. Mon chum de l’époque capotait. « C’est rien qu’une série Cath! Reviens-en! » Mais j’étais impassible devant ses « Get over it, simonac ». C’était physique cette affaire-là. Autant mon cerveau le savait que ça avait pas de bon sens, mais mon cœur, lui, avait mangé un méchant coup de deux par quatre en plein front. Hier, aujourd’hui puis surement demain, je vais continuer à voir la vie avec les yeux du cœur. Cristie que j’suis sensible à l’invisible Gerry! Ça doit être pour ça que j’avais un crush sur Atreyu. Sorry Bastien Balthazar Bux, je t’avais friendzoné. C’est pas comme J.K Rowling qui te garoche un épilogue « 20 ans plus tard » à la fin d’une heptalogie qui t’a suivie toute ton adolescence. J’ai eu l’impression de me faire domper après une longue relation par un « C’était bien l’fun, bye » en texto. Au moins, dans l’histoire sans fin, ça le dit. Y’en a pas de fin! Atreyu continue à galoper avec Artax dans les champs de Fantasia. Moumoune, pas juste dans les films À partir de quand on peut qualifier ça de pathologique? Probablement quand tu te mets à étirer tes années de Bac ou de tout simplement abandonner. Parce qu’une fois que t’es diplômé, bien, t’as pu la légitimité d’y retourner. C’est le poids de vivre avec un constant sentiment de Leave no one behind. Je feel que j’abandonne, que je mets un terme. Point barre, sujet clos. C’est qu’à un moment donné, ça empiète dans toutes tes sphères. Relationnelle, professionnelle. Tu te mets à culpabiliser à l’idée de démissionner. Tu te lances dans rien d’engageant émotionnellement. D’un coup que ça s’arrête. Mais heureusement, ça s’apprivoise. Comme un renard. Petit à petit, tous les jours. De l’homéopathie St-Exupéry. C’est d’apprendre à Let it go. De se rendre compte que c’est pas parce que c’est fini, que ça disparait de ta vie. La vie c’est comme une première expérience de conduire manuel. Tu rush pour te starter. T’as la chienne de caler dans une côte ou de rester stallé à un feu rouge. Puis t’atteints l’autoroute où tu surfes sur ton air d’aller. Pas de vitesse à changer; tu te sens en contrôle comme si rien ne pouvait t’arrêter. Mais à un moment ou un autre, t’as pas la choix. Il faut que t’ailles tinker.
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Sexo-101 ou Oscar, le célèbre pinisse en bois Je n’ai jamais réellement été attirée par la porn. Je me rappelle qu’à mon party de fête en 5è année, mon amie Jennifer avait mis Bleu nuit à TQS. Résultat? Des petites filles de 10 ans qui rient conjointement d’un malaise face à une exposition trop hâtive au monde de la sexualité. Aussi gênant qu’aux moments où ma mère me trainait dans les magasins de brassières avant que mes petites pyramides de puberté commencent à pointer à travers mon t-shirt. (Dans mon temps, la Senza girl ça n’existait pas pour camoufler ça, au grand bonheur des p’tits gars qui se faisaient un malin plaisir de nous le souligner.) Ou encore quand ma prof de sexo m'a prise en exemple, début secondaire, pour mettre son "p'tit casque" au célèbre hard as wood Oscar devant toute la classe. J’ai développé ma sexualité sans clichés de filles au vagin épilé/lustré, au Tramp Stamp de papillon dans le bas du dos ou encore boulimique de la double pénétration. Puis ça m'empêche pas d'arriver à nos faims [sic]. Je ne suis pas pour autant prude ou pognée du cul (t'sais, je connais l'expression "se faire chocolater l’kinder", comme disent nos cousins Français). Je n’ai juste jamais eu besoin de me faire stimuler par des images préfabriquées pour savoir comment faire du bon sexe. J’ai assouvi une couple de mes fantasmes, les MIENS, toute seule. La banquette d’un autobus, l’inconnu rencontré au coin d’une rue à Melbourne, l’arrière d’un taxi, des heures sur l’ecstasy… Pas ceux dictés par un vidéo trop mal léché de pseudo bonne qualité. JenesuisPASvenue.com Reste que récemment, j’ai commencé à en écouter. Beaucoup. Pas pour me branler, mais par curiosité. Pour voir sur quelles images les gars se font bander. Évidemment, je ne voulais pas payer. Donc, c’est sur Youporn (explicite) que je suis allée. Et honnêtement, j’ai trouvé ça plate. Quelques secondes de french mouillé puis hop! La fille te suce ça comme une affamée avant de se faire doggystyler par un gars qui a la tête coupée par un mauvais cadrage. (Je généralise, là. Mais c’est quand même pas mal ça.) On ne se force pas bien gros sur la scénographie. Un canapé de cuir blanc, sur un fond tout aussi immaculé. C’est dans une ambiance froide, trop stylée, avec peu ou pas de personnalité. Puis d'un vidéo à l'autre, ils font tous ça sur le même divan... J’ai beau fouiller dans l’onglet women friendly, c’est du pareil au même. Sauf qu’on y ajoute une gossante trame sonore techno cheap et un scénario aussi ennuyant et étoffé que le brainstorm pour « La super soirée LNH ». Pas que je m'attende à ce que toutes les productions soient à la hauteur de Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick, mais pareil. Un minimum ça ne fait pas tort. C'est comme se faire les jambes avant d'aller cruising barer. Ça m’amène vraiment à poser le constat suivant : Ça manque de porno de qualité ET diversifiée pour femmes, faite par des femmes. Heureusement, il y a des initiatives. Je commence par Dorcelle.com, le penchant féminin du réalisateur et producteur émérite Marc Dorcel. On y trouve des productions emplies d’esthétisme, qui mettent l’accent sur les détails. On se retrouve dans des décors à la fois fashion et stimulants, on joue dans le rythme, la lenteur des plans, tout en donnant sa place aux situations plus hard. On arbore des costumes, de la lingerie qui fait bander notre carte de crédit. Tout est dans l’ambiance, dans le désir, dans le préliminaire. Le « art-core » comme on l’appelle. C’est simple et surtout réaliste. Et oh! Ce n’est pas juste sucré et en dentelle tout ça. Y’a aussi du cuir et du latex pour celle que ça fait mouiller. Coup de clit (Je suis excitée, pas in love), pour le film À ses pieds de Mélanie Laurent. Oui oui! La sublime vengeresse de Inglourious Basterds. Elle réalise un court-métrage soigné qui baigne dans l’esthétisme tout en faisant place à de l’explicite. Un succulent mélange entre réalité et fantasme/fiction. On se croirait chez Kubrick! 50 Shades of Grey… Mah non! Pour me trifouiller le lardon (Coucou la France), j’aime bien lire les nouvelles érotiques des autres. Des histoires, des vraies; pas d’images pré faites. Je choisis moi-même mes acteurs à partir des mots qui coulent devant mes yeux. Si j’ai envie de faire ça dans la toilette d’un pub avec les mains d’Anthony Kiedis qui me servent de brassière, bien j’ai le droit! Confidence pour confidence, la première fois que je me suis consciemment fait du fun, c'est en tombant sur un passage érotique dans Annabelle de Marie Laberge. Lecture obligatoire au secondaire. La fille (me rappelle pas de son nom) couche avec son chum aveugle pour la première fois. Ça parle de fellation (Le sperme. Elle disait que ça goutait le fromage bleu!?). J'étais en classe, à mon bureau et j'ai senti que ça me faisait de quoi. Dans ma confiance d'adolescente, j'étais persuadée que tout le monde s'en rendait compte, surtout Maxime qui était assis juste à côté. J'ai pensé à son pénis. Le soir, après le pâté chinois du lundi soir, je suis allée me coucher, avec relecture de ce passage obligée. Criss! J'ai découvert de quoi ce soir-là! Pour celles qui aiment la lecture, qui ne souffrent pas de manque d’imagination (conséquence d’abus de trop de porno - documentaire à voir sur trouble.voir.ca) ou encore, pour celles qui habitent encore chez leurs parents avec des murs de chambre faits en carton (C'est bruyant la porno!), je vous conseille ces deux sites. Les histoires « soft-sexu » de Sarah-Maude Beauchesne sur son blog lesfourchettes.net Sinon, on se tape une nouvelle ou deux sur le délicieux jesuisvenu.com Sur ce, à vos clitos mesdames. Nom d’un God[…]! |
Des lettres, des mots, des phrases... qui font parfois du sens.À propos de l'auteurePas de gants blancs pour la page blanche. Je salis l'immaculé. C't'un exutoire. Archives
Octobre 2023
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